lundi, avril 30, 2007

 

La vie est un long fleuve tranquille...


Epargnée par le tourisme de masse, la Guyane nous offre des sites authentiques sous un soleil de plomb ou sous une pluie diluvienne. C'est actuellement la grande saison des pluies (avril à juillet). Cependant le climat équatorial est tempéré par les alizés et c'est loin d'être insoutenable surtout au volant d'une voiture avec la clim ! Le taux d'humidité lui par contre descend rarement en dessous de 80%.
En Guyane, on paye en euros. La vie est beaucoup plus chère qu'en métropole. Nous avons pris du bon temps en famille, balades, découverte des spécialités locales confectionnées par Marie-Hélène et Dominique : bouillon d'Awara, le blaff, le touffé de requin, les gâteaux à la noix de coco et bien évidemment le traditionnel ti-punch ! Un loisir très prisé consiste à remonter ou descendre un cours d'eau en canot avec tout l'équipement pour passer la journée ou la nuit dans un carbet muni de son hamac et de sa touque. La touque est un baril en plastique très pratique pour y mettre ses affaires personnelles à l'abri en cas de chute dans l'eau. Parfois zones de loisirs, parfois uniques voies de communication les fleuves, ici font partie intégrante de la vie. Le Sinnamary, l'Approuague, la rivière de Cayenne, ou encore l'Oyapock qui marque la frontière avec le Brésil. Ce fleuve est peuplé de chercheurs d'or brésiliens.












lundi, avril 23, 2007

 

Le lanceur Ariane 5...







samedi, avril 21, 2007

 

La longue route vers la Guyane...

Bélem est aussi le point de départ pour tous ceux qui veulent rejoindre la Guyane Française.
Nous ne pouvions pas aller au Brésil sans aller rendre visite à la tribu Pannetier (le grand frère de Laurent) résidant près de Cayenne. Et puisqu'il faut une bonne raison pour venir en Guyane....alors en avant Wabao....c'est parti !
La route est longue, l'aventure commence vendredi 13 avril où nous embarquons pour 2 jours de bateau sur le fleuve Amazone le plus long du monde. C'est un petit bateau à 2 étages qui peut transporter 50 passagers. Au RDC : cuisine, wc/sdb, table pour les repas, 2 cabines pour le personnel et les machines. A l'étage, le pont où les passagers peuvent prendre place. Ici pas de places assises et numérotées !!! Les passagers délimitent leur territoire en installant leur hamac. Vers 17 h, nous quittons le port de Bélem. Une heure après nous sommes arrêtés pour une réparation sur le moteur. On trouvait aussi qu'il faisait un bruit bizarre ! La réparation effectuée, le pilote reprend son cap. A bord....seulement trois touristes : 2 bretons et un espagnol. Au début, à part le bruit du moteur qui vient troubler l'atmosphère, tout est calme. Mais c'était trop beau pour que cela dure...Après 2 mois au Brésil nous connaissons un peu les modes de vies des Brésiliens...surtout en matière de bruit. Nous nous retrouvons soudain avec la musique et la TV fonctionnant en même temps et des décibels pleins les oreilles !
La fraicheur de la nuit tombe et la difficulté pour trouver une bonne position nous réveillent à plusieurs reprises. Vers 6 heures du mat. le petit déjeuner est servi. Un café et quelques biscuits ! Les autres repas sont composés de riz et de poulet...cela tient au corps c'est ce qui compte. Le fleuve Amazone est immense, des scieries, de nombreux villages indiens sur pilotis, des enfants viennent joués dans le sillage du bateau avec leurs canoés et n'ont parfois que 4/5 ans. Le fleuve est leur principal terrain de jeux.
Le 2e jour, nous avons plus de courbatures que si nous avions fait 150 kms de vélo ! Eh oui, un hamac cela ne vaut pas un bon lit à lattes ! Puis, 2 heures avant notre arrivée...le moteur s'arrête. Le bateau est planté dans la vase, notre pilote a mal calculé son coup. Il faut attendre que la marée monte. Heureusement cet incident sera de courte durée. Nous débarquons dimanche matin au port de Santana à 25 kms au sud de Macapa. Wabao retrouve une belle route bitumée.
Lundi matin, le 16 avril , Laurent a un rhume carabiné qui nous empêche de repartir. Mardi 17 avril , direction la gare routière pour prendre un bus jusqu'à Oyapoque, soit 590 kms ! Le bus est complet pour aujourd'hui. Nous trouvons un 4x4. Nous sommes 7 dont le chauffeur, 1 français, 1 écossais et 1 ivrogne brésilien ! Dans ces cas là le choix de la place est important. On nous aura pas 2 fois cette fois ci nous avions réservé les 2 places sur la banquette avant ! Vers 17 heures, c'est le départ. La route est bitumée sur les 200 premiers kilomètres et ensuite c'est une piste défoncée jusqu'a Oyapoque. La piste est vraiment en mauvaise état, nids de poule et boue à cause de la pluie ce qui rend le trajet difficile. Tout cela saoule un peu, surtout après 13 heures de route....Arrivée à Oyapoque mercredi 18 avril, dernière ville avant la Guyane Française. Nous allons chez Du Rona www.oiapoc.comune très bonne adresse, à 2 kms de la ville. Repos et baignade dans le fleuve sous le regard d'un couple de aras. Le lendemain, 15 mn de pirogue et de l'autre côté du fleuve c'est la France. Bienvenue à Saint Georges d'Oyapoque....Les enseignants de l'école nous interpellent : "venez nous voir et racontez nous un peu votre voyage, cela fera plaisir aux enfants". Pas de ravitaillement possible jusqu'à Régina, nous dit-on....Nous chargeons donc Wabao de 5 litres d'eau et de sandwiches au pâté Hénaff. Cela fait tout drôle de trouver des produits français....il y a même du fromage (brie) ! La route est très jolie mais très vallonnée. Nous entendons les oiseaux chantés ! Après 2 jours et demi de vélo, nous frappons à la porte de la tribu Pannetier à Rémire Montjoly (10 kms de Cayenne). C'est le moment des retrouvailles...









dimanche, avril 08, 2007

 

L'Amazonie au bout du guidon...


Bélem, capitale de l'Etat du Para. Le Para représente la porte d'entrée de l'Amazonie. Place à la forêt tropicale...Bélem est l'une des villes les plus pluvieuses au monde. Elle ne connait pas de saison sèche. Les averses tropicales font maintenant parties de notre quotidien. Bélem est une ville animée surtout dans la journée avec une culture unique, issue de ses habitants, de la forêt et du fleuve. Entre 1637 et 1639, Pedro Teixeira déclara les terres propriétés du Portugal. Comme ailleurs au Brésil, les jésuites vinrent en Amazonie pour évangéliser les populations indiennes et les installèrent dans des missions. C'est ainsi que le Portugal commença à controler ce territoire.
Les colons portugais dépendaient totalement des Indiens qui connaissaient la forêt. Ils savaient où trouver le cacao, la vanille, la cannelle, les carapaces de tortue destinés à l'exportation. Cette main d'oeuvre peu coûteuse à profiter à Bélem qui est devenue une colonie prospère. Puis les expéditions et les épidémies ont tué d'innombrables Indiens et l'épuisement de la main d'oeuvre indigène entraina le déclin de Bélem et une guerre civile ensanglanta le Para dans les années 1820-1830 (Révolte de Cabanagem). Des décénnies plus tard, l'économie se refait une santé grâce au caoutchouc qui commença au 19e siècle.
La municipalité fit ériger de grands monuments tel le Teatro Da Paz que nous avons eu l'occasion de visiter (visite guidée en portugais !). Construit entre 1869 et 1874 sur le modèle de l'Opéra de Paris et de la Scala de Milan, colonnes, bustes, escaliers en marbre et en parquet, miroirs de cristal, salons...C'est splendide.
Bélém nous a aussi enchanté par son marché Ver-O-Peso au bord de fleuve. Ver-O-Peso signifie vérifier le poids car à l'époque coloniale les Portugais exigeaient de vérifier les poids des marchandises afin de calculer les taxes. On y trouve de tout, des fruits et des légumes, des animaux, des plantes médicinales, du poisson, des machoires de requins, des parfums et du Guarana (la boisson energétique et aphrodisiaque que tous les Brésiliens adorent !).
On peut aussi manger du très bon poisson frit dans les nombreuses échoppes.
Lydie s'est levée à 6 heures pour prendre quelques photos lorsque les bateaux déchargent leurs marchandises. Ce marché est une véritable découverte pour les yeux et pour le ventre. Nous avons mangé des fruits comme nous n'en avions encore jamais vus...






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